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Dépenses de l'Elysée: un député PS dénonce des "manipulations budgétaires"
"Explosion" des dépenses, "absence" de transparence, poursuite des "errements anciens" et même "manipulations budgétaires"... le député (app. PS) René Dosière a publié mardi un rapport au vitriol sur le budget 2008 de la présidence de la République.
Selon les chiffres officiels de Bercy, les dépenses de l'Elysée se sont élevées l'an dernier à un peu plus de 113 millions d'euros, soit 3 millions de plus que le budget voté par le Parlement. Une augmentation de 18,5% par rapport à 2007, soit "un rythme 7 fois supérieur à l'évolution du budget de l'Etat", selon M. Dosière, qui épluche les budgets de la présidence depuis les années Chirac.
Dans un rapport intitulé "Transparence du budget de l'Elysée: promesses non tenues", l'élu de l'Aisne souligne que "les restrictions budgétaires imposées aux administrations et que chaque fonctionnaire constate dans son travail quotidien ne s'appliquent donc pas aux services de la présidence".
Il déplore aussi que les charges courantes, recouvrant des postes très variés (réceptions, alimentation, téléphone, courrier, carburants, électricité...) et en hausse de 51%, ne soient pas détaillées, contrairement aux "engagements solennels" pris devant le Parlement.
Notant une "absence de transparence", M. Dosière accuse l'Elysée de mener une "politique de communication" voire même de recourir à des "manipulations budgétaires" pour "dissimuler la réalité" des dépenses.
Et de citer l'exemple de la garden-party du 14 juillet qui, contrairement aux commentaires de l'Elysée, a coûté plus cher que celle de 2007 (475.000 euros, soit +13,4%), le nombre d'invités passant de 5.500 à 7.050.
Dans ce contexte, le député dit attendre avec impatience le rapport, fin juillet, de la Cour des comptes, qui contrôle la régularité du budget de l'Elysée pour la première fois.
L'invitant à s'inspirer du Québec, il espère que la Cour pourra, elle, déterminer si les dépenses privées de Nicolas Sarkozy "continuent, comme par le passé, à être prises en charge par le budget" de l'Elysée, malgré la revalorisation substantielle de la rémunération du chef de l'Etat votée en 2007.
S'agissant des déplacements officiels, René Dosière se demande si les voyages présidentiels ne pourraient pas être "plus économes". "Dès lors que le président se veut le premier écologiste de France, il serait utile de joindre à son budget une annexe faisant le bilan écologique de ses déplacements", ironise-t-il.
Selon lui, l'Elysée communique certes davantage sur son budget depuis l'arrivée du nouveau chef de l'Etat, mais "sur des aspects ponctuels et anecdotiques", en "se gardant bien de faire la clarté sur les volumes financiers, sur les effectifs, sur la trésorerie, données autrement plus significatives".
M. Dosière regrette également que les seules dépenses de l'Elysée en baisse concernent "les aides sociales accordées traditionnellement aux personnes en difficulté" (-22,1%). "En période de crise économique, c'est un très mauvais signe", juge-t-il.
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Il crie "Sarkozy, je te vois" devant la police: convoqué!
Il ne s'attendait sans doute pas à être convoqué au tribunal de police...
"Les policiers ont sans doute été vexés" nous dit l'avocat du professeur, Maître Philippe Vouland, qui "demande la relaxe."
Le 27 février 2008, un enseignant marseillais de 47 ans assiste à un contrôle d’identité à la gare Saint-Charles, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Comme le contrôle lui semble musclé, il intervient.
Et se met ainsi à crier, à deux reprises : «Sarkozy, je te vois», selon Le Parisien.
Des cris qui provoquent l’amusement des passagers qui assistent à la scène.
Seulement, ce jour-là, les policiers ne goûtent guère l’humour de l’enseignant.
Les policiers, qui se sentent gênés par l’enseignant, l’emmènent au commissariat et lui dressent un procès-verbal, précise Le Parisien.
Les policiers affirmant que «par la durée et la répartition de ses cris», l'enseignant a porté atteinte à la tranquillité publique, contrevenant ainsi à l'article 13-37 du code de la santé publique.
L’enseignant, qui pensait que l’affaire était classée, a reçu le 20 avril dernier une convocation à comparaître, le 19 mai, devant un juge de proximité, toujours selon Le Parisien.
Selon son avocat, Me Philippe Vouland, le motif des poursuites a changé : il est désormais reproché à son client un «tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d'autrui», délit passible d'amende selon l'article R 632-1 du Code pénal.
Me Vouland va plaider la nullité de la citation, car, explique-t-il «parler plus fort que de raison dans une gare comme Saint-Charles, en pleine heure de pointe, ne peut en aucun cas constituer une contravention».
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quand je vois ce genre de decision, je me dis qu'on est vraiment tombé bien bas. rien ne pèse aussi lourd dans la balance,... que l'argent!
L'UMP écarte une loi sur l'inceste pour faire revoter Hadopi
L'ire présidentielle a été telle après le rejet jeudi du projet de loi Hadopi, qu'il a été fait place nette au plus vite dans un calendrier parlementaire surchargé pour le faire revoter. Et c'est Jean-François Copé, président du groupe UMP, qui a tranché : il a « proposé de renoncer au texte sur l'inceste qui était prévu dans la semaine d'initiative parlementaire, à partir du 28 avril ».
C'est Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, qui l'affirme à la fin de son entretien ce lundi dans Le Monde : « On pourrait donc y inscrire le texte Internet pour une nouvelle lecture. »
Un texte Internet rejeté jeudi à la surprise générale, par une Assemblée nationale vide (21 voix contre 14). « C'est excellent », avaient alors exulté les députés UMP opposés au projet de loi. Sans compter la joie des élus de l'opposition… qui aura été de courte durée puisque le gouvernement annonçait aussitôt la représentation dudit projet de loi dès la rentrée des vacances parlementaires de Pâques.
« Il s'agit clairement d'une nouvelle atteinte à la démocratie », ont aussitôt tonné les représentants de l'opposition, comme la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot. L'exécutif, par la voix de Roger Karoutchi, s'est justifié de ce recours à un point peu utilisé du droit, en dénonçant « le coup de flibuste monté par le groupe socialiste », dont des députés se seraient cachés, avant de débarquer brusquement pour créer le surnombre.
« Il y a quand même des priorités, mais que voulez-vous… »
La décision de refaire passer le projet de loi Hadopi devant le Parlement prise, restait à enlever un texte du calendrier parlementaire. Exit donc la proposition de loi de lutte contre l'inceste sur les mineurs, « visant à identifier, prévenir, détecter et lutter contre l'inceste sur les mineurs et à améliorer l'accompagnement médical et social des victimes ».
Contactée par Rue89, la députée UMP Arlettre Grosskost, cosignataire de cette proposition de loi repoussée à une date ultérieure, ne cache pas son étonnement, qui confine à l'agacement :
« Ça me surprend, vous me l'apprenez. C'est quand même étonnant parce que Jean-François Copé a encore parlé du texte sur l'inceste mardi en réunion de groupe, en disant qu'il était intéressant. Je suppose qu'il a dû avoir des instruction du chef… Je pense qu'il y a quand même des priorités, mais que voulez-vous… »
Ce remplacement ne sera toutefois officiel que mercredi soir, à l'issue de la Conférence des présidents, qui détermine l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, et du vote des députés sur ses conclusions le 28 avril. Mais lorsque le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement et le président du groupe majoritaire sont déjà d'accord, la teneur du calendrier ne fait plus guère de doute.
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PV - Le scandale des quotas
Le ministère de l'Intérieur a toujours officiellement nié la chose : aucun quota sur les contraventions n'est imposé aux forces de police de l'Hexagone. "Faux" nous dit Le magazine Auto Plus qui, dans son numéro de la semaine, en apporte les preuves.
Auto Plus aurait trouvé des documents officiels démontrant que les policiers auraient ainsi un quota de PV à respecter chaque jour. A Paris, ce sont de 80 à 100 PV par mois avec une pointe de 150 à 200 PV qui sont demandés aux policiers, 10 PV par jour aux agents de la brigade de répression de la délinquance routière et 49 PV par jour pour les agents chargés du stationnement impayé. Même chose pour les policiers de Marseille - 25 PV par mois - et de Pau - 5 à 10 PV par jour. Les policiers de Beauvais ont récemment été invités par leur commissaire " à renforcer la lutte contre l'insécurité routière" et chaque fonctionnaire est désormais évalué nominativement sur le nombre de contraventions. Un ordre semblable avait été signalé le 11 février à Dunkerque où les policiers ont été appelés, par une note de service du 8 février, à faire des "efforts" en dressant plus de PV pour des infractions au Code de la route.
La direction centrale de la Sécurité publique de la police nationale affirme bien évidemment n'avoir donné "aucune consigne ni quota", mais Nicolas Comte, secrétaire général de la police (SGPFO), estime que les fourchettes de PV citées par Auto Plus sont "fiables".
Le célèbre magazine automobile avance par ailleurs que les forces de l'ordre se plaignent de plus en plus de cette pression du résultat car elle provoquerait des dérapages, tels que des verbalisations abusives.
F. Grimpret
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